dimanche 18 février 2018

La bataille de l'eau - 1

Au cours du XIX siècle, deux épidémies de choléra vont frapper notre village en 1835 et 1854 avec une grande similitude.
La maladie se produit en été, dure environ un mois et demi et tue 45-50 personnes alors que notre village compte alors un millier d'habitants.
Il faut dire que, chaque année, les mois de juillet et août connaissent un pic de mortalité. L'eau se fait plus rare, l'Esquielle ne coule plus et nos ancêtres puisent l'eau des puits, largement souillée.
Nous n'avons pas encore inventé le tout à l'égout ni les stations d'épuration. Des animaux de ferme vivent dans le village. Des espaces aménagés désignés comme "creux à fumier" sont d'ailleurs représentés sur les plans anciens et les microbes ont toutes les facilités pour passer des excréments à l'eau pompée. Quant à l'hygiène, elle n'en n'est qu'à ses balbutiements.
Après l'épidémie de 1854, la préfecture du Gard fait parvenir aux mairies une missive leur demandant de tout mettre en oeuvre pour faire baisser la mortalité dans les villages.
Lors d'un conseil municipal un premier engagement est voté à St Geniès fin 1855.(voir document ci dessous).
Cet article est étayé grâce aux recherches faites dans les archives municipales et à un rapport conservé aux Archives Nationales disponible sur Gallica.



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