mercredi 2 novembre 2022

Retour sur l'histoire taurine de Saint-Geniès

 

Il y a quelques semaines, une page s’est tournée pour la tradition bouvine de Saint-Geniès avec la disparition de Gérard Martin, né à Saint-Geniès et décédé à l’âge de 93 ans.
Retour sur l’histoire taurine de notre village:
En 1950, un groupe de passionnés crée l’Union Taurine pour le maintien des traditions taurines (comme le précisent les statuts) car il y avait des courses camarguaises depuis fort longtemps dans le village. Le bureau est constitué d’Édouard Moureau le cafetier qui sera président, Robert Doustaly vice-président, Roger Ribes secrétaire et Momon Guiraud trésorier. De nombreux volontaires et passionnés, dont Gérard Martin, se mettent au travail pour construire des arènes.
Deux ans plus tard, celles-ci sont inaugurées.
Gérard Martin participe à l’épopée des raseteurs de Saint-Geniès avec René Combarmond, Ernest Velay, Jean Richard et Raymond Osty qui animent les courses libres des années 50. Nos arènes connaissent alors leurs années fastes avec ces valeureux et téméraires raseteurs.
En 1960, l’Union Taurine rajoute à son nom « Lou Gandar », un des plus grands cocardiers qui fait sa despédida (dernière sortie avant sa retraite) à Saint-Geniès.
En 1992, suite à la catastrophe du stade Furiani, nos arènes construites sur le même modèle sont rasées.
Gérard Martin était l’un des derniers membres de l’équipe fondatrice. Avec le décès de Gérard « Pissou » Doustaly en décembre 2020, les défenseurs de la bouvine se font rares au village.
Trente ans sans arènes... Malgré un passé brillant, reverrons-nous un jour des courses camarguaises à Saint-Geniès ?
Comme un enchaînement de mauvaises nouvelles, Robert Bourguet est décédé. Il avait, lui aussi, participé à la construction des arènes de Saint-Geniès en 1951-1952 mais avait pris une autre direction. Plutôt qu’aller affronter les cocardiers sur la piste, il a choisi le travail du gardian à cheval. Il a d’abord aidé les manades Thibaud puis Bilhau et pendant près de 40 ans, il a servi à la manade Aubanel. Il aurait participé à 4000 abrivades ce qui laisse entrevoir l’expérience du cavalier émérite qu’il était. Il était considéré comme l’ambassadeur de Saint-Geniès en Camargue.