L’histoire des capitelles sur notre territoire commence certainement au milieu du XIXᵉ siècle.
La garrigue est alors une vaste friche. Les arbres sont coupés trop
jeunes et le bois, pour le chauffage et la
cuisson, est rare et les moutons omniprésents jusqu’à’ la
Révolution contribuent à sa dégradation. Les troupeaux commencent
à décliner à la fin du siècle. La viticulture est bien
plus rentable que l’industrie du textile, déjà soumise à la
concurrence mondiale.
Le maire de l’époque, Guillaume Ducros, alors choisi par le préfet
du Gard, lui-même désigné par l’empereur Napoléon III, décide
de vendre les garrigues, partie importante du patrimoine foncier de
Saint-Geniès, soit pour renflouer pour renflouer les caisses de la
commune soit par excès de libéralisme.
Beaucoup de personnes vont acquérir une parcelle parmi les centaines
mises en vente, comme le montre l'extrait du cadastre ci-dessous.
Ces lopins de terre vont être travaillés, jour après jour, pierre
après pierre, sur leur peu de temps
libre.
La crise du phylloxéra, à partir de 1874, va ruiner l’économie
locale et Saint-Geniès va perdre, en quelques années 200 de ces
habitants, forcés de s’expatrier dans les villes industrielles. La
première guerre mondiale provoquera une autre saignée, tandis que
les femmes et les enfants sont
contraints de s’occuper de l’essentiel, la vigne. Les garrigues
ne retrouveront jamais leur activité ancestrale.
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