Il y a quelques semaines, une page s’est tournée pour la tradition
bouvine de Saint-Geniès avec la disparition
de Gérard Martin, né à Saint-Geniès et décédé à l’âge de
93 ans.
Retour
sur l’histoire taurine de notre village:
En
1950, un groupe de passionnés crée l’Union Taurine pour le
maintien des traditions taurines (comme le précisent les statuts)
car il y avait des courses camarguaises depuis fort longtemps dans le
village. Le bureau est constitué d’Édouard Moureau le cafetier
qui sera président, Robert Doustaly vice-président, Roger Ribes
secrétaire et Momon Guiraud trésorier. De nombreux volontaires et
passionnés, dont Gérard Martin, se mettent au travail pour
construire des arènes.
Deux
ans plus tard, celles-ci sont inaugurées.
Gérard
Martin participe à l’épopée des raseteurs de Saint-Geniès avec
René Combarmond, Ernest Velay, Jean Richard et Raymond Osty qui
animent les courses libres des années 50. Nos arènes connaissent
alors leurs années fastes avec ces valeureux et téméraires
raseteurs.
En
1960, l’Union Taurine rajoute à son nom « Lou Gandar »,
un des plus grands cocardiers qui fait sa despédida (dernière
sortie avant sa retraite) à Saint-Geniès.
En
1992, suite à la catastrophe du stade Furiani, nos arènes
construites sur le même modèle sont rasées.
Gérard
Martin était l’un des derniers membres de l’équipe fondatrice.
Avec le décès de Gérard « Pissou » Doustaly en
décembre 2020, les défenseurs de la bouvine se font rares au
village.
Trente
ans sans arènes... Malgré un passé brillant, reverrons-nous un
jour des courses camarguaises à Saint-Geniès ?
Comme
un enchaînement de mauvaises nouvelles, Robert Bourguet est décédé.
Il avait, lui aussi, participé à la construction des arènes de
Saint-Geniès en 1951-1952 mais avait pris une autre direction.
Plutôt qu’aller affronter les cocardiers sur la piste, il a choisi
le travail du gardian à cheval. Il a d’abord aidé les manades
Thibaud puis Bilhau et pendant près de 40 ans, il a servi à la
manade Aubanel. Il aurait participé à 4000 abrivades ce qui laisse
entrevoir l’expérience du cavalier émérite qu’il était. Il
était considéré comme l’ambassadeur de Saint-Geniès en
Camargue.
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